La garnison de notre Régiment

MARCHE-en-FAMENNE


C'est le 14 juillet 1978 que le "gros" du 1er Bataillon de Chasseurs Ardennais a débarqué à la gare de Marloie, accueilli chaleureusement par la Jeune Chambre économique locale.
Les manifestations des mois précédant cette arrivée n'annonçaient pas des débuts enthousiastes pour l'implantation forcée de militaires dans une ville qui n'avait connu de la couleur kaki que les combattants de la deuxième guerre mondiale...
Il n'en fut rien. Bientôt les Chasseurs Ardennais se retrouvaient en Famenne comme des poissons dans l'eau. De "portes ouvertes" en Saint Hubert et de Fastes au centre de la ville en manifestations de toutes sortes, l'ambiance finit par devenir excellente et un sondage mutuel aurait montré que tant les Marchois que les militaires ne désiraient plus que la situation s'inversât. Il est vrai que la présence de 2000 soldats et des familles apportait des centaines de millions de francs à l'économie locale.
Il est vrai aussi que de nombreux militaires avaient acheté ou construit leur habitation à Marche et ne voulaient à aucun prix quitter la garnison.
Marche-en-Famenne est devenue en peu de temps une ville moderne et dynamique. Il suffit de voir l'agenda de son centre culturel ou la fréquentation de son nouveau centre télématique pour constater que la ville dépasse d'une ardeur beaucoup de ses concurrentes de population équivalente
Nous vous invitons à visiter le remarquable site Internet de la ville et d'y rester le temps qu'il faudra pour en voir tous les recoins.

Son adresse:
http://www.marche.be

Voici en quels termes nous nous exprimions le 10 mai 1979 à l'occasion de la première célébration des Fastes Régimentaires, place de l'Etang à Marche

MARCHE-EN-FAMENNE et le 1 Ch A

Habitée dès la préhistoire, Cité fortifiée à partir du XIVe siècle, industrialisée dès le XVe, Marche-en-Famenne a vu en 1577 Don Juan d'Autriche s'arrêter dans ses murs pour y signer l'Edit Perpétuel. Devenue ville ouverte, elle vécut sans grands bouleversements sinon les épidémies et incendies qui accablaient alors nos cités. Jamais dans la période contemporaine, Marche n'avait connu de garnison militaire permanente.

Aimable, accueillante, dynamique, riche d'un passé que beaucoup de villes plus grandes lui envient, ardente à se tailler un avenir à sa mesure, Marche-en-Famenne a véritablement séduit les Chasseurs Ardennais tout en les assimilant sans presque s'en apercevoir.

Marche-en-Famenne, c'était pour nous un aboutissement. Après sept années à Arlon, à l'autre extrémité de la belle province, après dix-huit jours de campagne faite de courage, de sacrifices et d'héroïsme, de Bodange à Vinkt, en passant par la Dendre et l'Escaut, après cinq années de souffrance, de captivité, d'actions d'éclat dans la résistance, après trente-deux années enfin au service des Forces Belges en Allemagne à Euskirchen, Brandt, Siegburg, Hemer, Siegen et Spich, après ce total de 44 ans de pérégrinations, le 1er Chasseurs Ardennais est installé aujourd'hui à Marche-en-Famenne depuis dix ans déjà.

Certes, Marche avait connu dans l'histoire récente une présence militaire :
celle de la 84 Division US qui, en décembre 1944, arrêta aux portes de la ville le dernier sursaut des armées nazies, épargnant à la Cité de la Toison d'or le sort de ses voisines ardennaises.

Mais on n'improvise pas une garnison permanente comme on installe un bivouac ! Si de part et d'autre l'approche fut timide, nous nous en voudrions de ne pas souligner ici les premiers pas décisifs que fit vers nous la Jeune Chambre Economique de Marche et la confiance amicale que nous témoignèrent d'emblée les autorités communales, les Corps constitués, les groupements patriotiques et beaucoup de sociétés et de clubs, de même que la majorité de la population.

Il est clair que Marche a compris le sens de notre présence, car si la ville n'a plus de fortifications, elle sait que celles-ci ont été reportées aux frontières du monde libre.

Elle a conscience que les Chasseurs Ardennais, aujourd'hui les hôtes d'une paisible ville, sont prêts à se porter dans les délais les plus brefs, sur les positions de défense que le monde occidental leur a assignées, afin d'y défendre les idéaux de liberté qui font la richesse de notre civilisation.

Il est heureux que les Marchois puissent aujourd'hui voir de près ceux qui, à l'instar de toutes les autres Unités belges et de l'OTAN, assurent avec efficacité la paix et remplacent ainsi les murailles de jadis.
NB: texte de mai 1979 !


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